5 à 7: plus efficace, plus souple et même pas plus cher!

9 mai 2024 – Vétroz a toujours compté cinq conseillers municipaux. Lors de sa création, en 1862, ce nombre était plus que représentatif, en regard d’une population de tout juste 500 âmes. Mais ce n’est de loin plus le cas aujourd’hui avec 7000 habitants. Arguments en dix points.

1. Plus d’efficacité

La composition actuelle à cinq élus réclame beaucoup d’engagement de la part des conseillers. En particulier en termes de temps à consacrer. En outre, la charge est telle qu’elle conduit à des dicastères mammouths, difficiles à maîtriser et, plus encore, à gérer. Sans compter que, depuis quelques années, la tâche est devenue toujours plus complexe, conséquence de nouvelles législations extrêmement pointues et détaillées. Cela tombe sous le sens: répartir le travail sur sept personnes au lieu de cinq permet de l’alléger. En plus, cela amène un choix supplémentaire de compétences professionnelles applicables à la gestion communale.

2. Plus facile à concilier

Avec un engagement «minimal» de 30% tel que pratiqué aujourd’hui, le choix des candidats ou candidates possibles se réduit fortement: quel employeur autorise ainsi un jour et demi d’absence par semaine? Par ailleurs, une telle charge peut vite rendre également compliquée la conciliation de ce mandat à l’exécutif non seulement avec les obligations professionnelles, mais aussi avec sa vie familiale. Dans ses recommandations (p. 15), le rapport d’audit sur la Municipalité de Vétroz rendu par la fiduciaire BDO mentionne justement, parmi les avantages de la variante à sept conseillers qu’elle offre «davantage de marge de manoeuvre pour la répartition de la charge de travail au sein des dicastères», mais aussi qu’elle «facilite la compatibilité avec une activité professionnelle».

3. Plus de souplesse

On peut d’ailleurs imaginer, avec sept personnes, avoir une répartition plus flexible des temps de travail. Il y a en effet des domaines que l’on peut gérer avec un engagement d’un seul jour (20%) par semaine, voire d’une demi-journée (10%). Si une telle souplesse doit favoriser l’émergence de nouvelles vocations et la découverte de talents méconnus, alors il faut évidemment l’encourager.

4. Plus de relève

De surcroît, disposer de sept personnes rodées à l’exécutif permettra de mieux gérer la relève au sein des édiles. Le rapport de BDO le souligne (p. 10): «Rien ne garantit que la nouvelle génération soit prête à s’impliquer autant au niveau politique. La tendance va plutôt dans le sens opposé.» C’est l’une des raisons qui conduit encore BDO (p. 24 de son rapport) à préconiser justement, comme amélioration de l’efficience dans la gouvernance communale, le passage de cinq à sept conseillers municipaux.

5. Sans dépenser plus

Contrairement à ce que certains pourraient croire, le passage de cinq à sept conseillers peut se mettre en place sans dépenses supplémentaires. Et c’est un avis plus qu’autorisé qui l’écrit. En effet, le rapport d’audit de BDO (p. 32) propose de réorganiser la Municipalité «sans impact» financier: «Passage de 5 à 7 conseillers avec réduction du temps de travail: président à 50% (au lieu de 80%), vice-président à 30%(35%) et conseillers à 25% (30%).

7. Deux conseillers coûtent moins qu’un seul fonctionnaire

Au Conseil général, le parti du président (Alternative vétrozaine, AV) a dit préférer renforcer l’administration, estimant qu’engager plus de fonctionnaires serait moins onéreux que d’élire deux conseillers supplémentaires. Les chiffres disent le contraire: la rémunération de ces deux élus ne représente même pas deux tiers du salaire moyen d’un seul et unique employé communal.

8. Une meilleure représentativité politique

Actuellement, seuls trois partis siègent au Conseil municipal. Lors des dernières élections nationales, en automne passé, cinq formations ont réuni plus d’un électeur sur douze. Avec un exécutif élargi, la représentation de l’ensemble des forces politiques de la Commune ne pourra que s’en trouver améliorée. Dans l’audit de BDO (p. 15), cet élément est d’ailleurs placé en tête des avantages de la formule à sept conseillers.

9. Meilleure représentativité politique – bis

En 1964, le souverain vétrozain a refusé, par 25 voix d’écart, d’augmenter le nombre de conseillers. Mais il faut se souvenir qu’à l’époque, la population communale dépassait tout juste les mille habitants, enfants et femmes comprises qui, malheureusement, n’avaient pas le droit de vote. Avec aujourd’hui près de 7000 habitants et plus de 3800 personnes ayant le droit de vote, l’électorat vétrozain a été plus que multiplié par dix en un gros demi-siècle. Là où un élu représentait une cinquantaine de citoyens, il doit aujourd’hui être le porte-parole de plus de 750 personnes!

10. Vétroz: dernier village gaulois?

Aujourd’hui, le Valais compte 17 communes de plus de 5000 habitants. Sous l’angle du nombre de conseillers municipaux, le panorama est le suivant: seule Savièse fonctionne avec onze conseillers. Huit communes (Sion, Martigny, Monthey, Sierre, Conthey, Bagnes, Viège, Nendaz) possèdent neuf élus. Sept municipalités sont pilotées par un conseil de sept édiles (Brigue, Crans-Montana, Naters, Collombey-Muraz, Fully, Saxon et Zermatt). Comme le village d’Astérix, il ne reste qu’une commune de plus de 5000 habitants à ne compter que cinq conseillers: Vétroz, dont la population approche pourtant les 7000 âmes!

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Au Conseil général, les 28 conseillers généraux présents – Le Centre 10, PLR 8 et AV 10 – ont clairement tranché: à une nette majorité des deux tiers, par 18 voix contre 10, ils ont décidé de soumettre l’objet au vote populaire. Le Centre Vétroz soutient cette proposition et vous encourage à voter en faveur d’un Conseil municipal à sept membres le 9 juin prochain.

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