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La dette: un souci pour Vétroz!

1 juin 2023 – Comment se portent les finances vétrozaines? Pour en juger, Le Centre a analysé les comptes 2021 de la Municipalité selon les critères éprouvés de l’IDHEAP de l’Uni de Lausanne. Il a aussi comparé la situation vétrozaine à celle de Sion et du canton.

Premier constat : avec une note globale de 4,07 sur 6 (comme à l’école), Vétroz est un élève un peu faible qui obtient tout juste à la moyenne, là où le canton du Valais caracole à 5,74 et où la ville de Sion décroche un 5,62.

Des moyennes passables

Dans le détail, en termes d’équilibres budgétaires, Vétroz s’en sort légèrement mieux, avec 4,36 (Sion: 5,93 – VS: 5,87). Ce sont les engagements supplémentaires qui pénalisent la municipalité. Avec une augmentation de plus de 20% sur l’année, Vétroz se retrouve au 1,00 de présence alors que le canton et Sion récoltent la note maximale (6,00).

En revanche, tant le poids des intérêts nets que le degré d’autofinancement sont excellents. A 108%, la couverture des charges est large et vaut un 5,25. Si la Municipalité n’était pas si endettée, on pourrait même dire qu’elle encaisse presque trop d’impôts par rapport à ses charges.

De très gros investissements

Mais voilà, la Commune a massivement investi en 2021: les investissements culminent à plus du tiers des dépenses courantes (+34%). C’est presque trois fois plus que Sion (+13%) qui pourtant a fait un énorme effort de rattrapage. Selon les normes de l’IDHEAP, un effort d’investissement idéal devrait se situer entre 7 et 10%. Cela dit, il est aussi reconnu qu’il est plus difficile pour une commune de «lisser» ses investissements. Car il suffit d’une grosse construction par exemple pour déséquilibrer le ratio.

La qualité globale de la gestion financière passe en dessous de la moyenne, à 3,82 (VS: 5,80 – Sion: 5,42). Surtout parce que les prévisions fiscales sont massivement trop pessimistes avec des rentrées budgétées 16% plus bas que les impôts effectivement encaissés. Mais, comme déjà indiqué, c’est l’endettement qui fait le plus souci. Pour rembourser la dette brute, il faudrait presque une année et demie de recettes courantes (16,8 mois). Pour effacer la dette nette, la municipalité devrait y consacrer les impôts d’une année entière et d’un trimestre supplémentaire.

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